En Hongrie, au début des années 40, 2 hommes, autrefois amis, se retrouvent après 41 ans et 43 jours de séparation. Plus qu’un roman, Sándor Márai nous entraîne dans une réflexion sur le sens de l’amitié et de l’amour. Le tout est fait avec subtilité et une grande délicatesse nostalgique.
Plus je repense à ce bouquin, plus je me dis qu’il est fin, nuancé et bien écrit. Les souvenirs des 2 hommes nous ramènent à la fin du XIX siècle, dans une Vienne alors capitale de l’empire austro hongrois.
J’ai bien conscience qu’à première vue, lire les récits d’un écrivain Hongrois rapportant les souvenirs de 2 vieillards dans un château paumé n’est guère engageant. Et bien détrompez vous, « Les Braises » est comme un Cristal Roederer dégusté sur une terrasse de pierre, à la fin de l’été, alors que vous revenez de la gare après avoir accompagné un être cher au train de 18h08. Il fait doux et le ciel est bas. On est un peu nostalgique, mais finalement la vie vaut d’être vécue.