Catastrophe !

Publié le par Louis Sipher


J’avais écrit un texte que je trouvais plutôt joli. Il était adressé à ma femme… C’était la première fois que j’écrivais inspiré par ma femme. Enfin, en tout cas la première fois depuis que j’ai commencé ce blog (un jour je vous raconterais comment j’ai séduit ma femme en lui envoyant une cinquantaine d’emails, mais c’est une autre histoire).

 


 

J’avais essayé de faire marrant… L’idée, c’était de parler d’amour de façon un peu décalé, genre expérience scientifique. Evidemment, quand je raconte ça maintenant, ça ne vous parle absolument pas.

 


Il s’est passé le truc classique, mon copain O a débarqué de la boulangerie. Comme je suis très pudique, j’ai rapidement sauvegardé (j’allais quand même pas lui faire lire - je préférerais traverser la place de la Concorde tout nu que de rester en présence de quelqu’un qui me lit. Ce que j’apprécie dans le blog, c’est l’anonymat) Bref. J’ai sauvegardé, un peu trop rapidement. Et je suis parti à un rendez vous… Pour le boulot, faut bien gagner des ronds pour payer son abonnement internet, et s’acheter des bonbons Haribo.


 

Je me réinstalle à mon bureau ce soir, et je ne trouve ma sauvegarde absolument nulle part… Et puis je ne suis plus du tout dans l’humeur de ce matin. Il m’est impossible de réécrire ce texte au ton léger et romantique… Ah, peste, guigne. Il faut pourtant que je trouve quelque chose pour te distraire, toi lecteur, et puis toi aussi, ma chérie. C’était pour toi à l’origine…

 

Ah, je t’entends d’ici : « tout ça, c’est du baratin. Tu es  aussi romantique qu’un réverbère éteint dans le brouillard ». Et bien détrompe toi, et puisque c’est comme ça, je vais étaler ici même sur le Web notre linge sale. Tu m’as giflé, poissonnière que tu es. Et oui, lecteur, tu as bien lu, la chère enfant, 48 kg toute mouillée, m’a giflé, pas plus tard qu’avant-hier. Et pas qu’une seule fois !


 
Notez que je suis grand seigneur, je n’ai pas répliqué. La supériorité indéniable de l’homme sur la femme, c’est de pouvoir se faire passer à tabac par cette dernière, sans répliquer. Sans même avoir envie de répliquer. Cela dit, je vous rassure tous, O dévoués lecteurs, rien de sordide là dessous. Elle m’a dit un truc qui m’a pas plu, j’ai répondu, le ton est monté, elle s’est jeté sur moi pour me casser la gueule. Schéma archi simple. Là, tout de suite, je rigole, mais l’autre soir, je rigolais moins. D’ailleurs, j’ai dormi chez mon copain R du coup, vous savez celui qui m’a prêté les BD.


 

Depuis, la chère enfant est partie en vacances, et moi je suis resté là, à vous raconter mon histoire. Je pense que nous nous sommes adressés 4 mots lorsque je l’ai conduite à l’aéroport le lendemain, plus une brève conversation téléphonique tout à l’heure, alors que je m’assurais qu’elle était bien arrivée à destination. Je confirme donc, elle est bien arrivée.



 

Et bien mon amour, je te demande ici, au vu et au su de tous, de bien vouloir me pardonner pour les choses méchantes que je t’ai dites. Elles étaient dictées par la colère que tu avais fait monter en moi en me disant des choses méchantes.

 

Voila longtemps que je n’avais pas subi un passage à tabac. La dernière fois, c’était un gitan, et il m’avait fait beaucoup plus mal que toi. Lui aussi je lui avais dit des choses méchantes, au sujet de sa mère, si je me souviens bien. Et d’ailleurs, depuis, j’ai appris qu’il ne fallait jamais dire de choses méchantes aux gitans.

 

Voila mon amour, je ne pense qu’à toi depuis que tu es parti. Je ne peux qu’espérer que tu vas me laisser te rejoindre. J’ai cru entendre comme une note d’espoir lorsque tu as décroché le téléphone tout à l’heure. Cette façon si douce avec laquelle tu as dis « allo connard » m’invite à penser que la partie n’est pas perdue. J’essaierais donc de te rappeler demain.

 

Bien a toi

 

Souvent femme varie, bien fol qui s’y fie -  François 1er

Publié dans Yo Lo Digo

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