Le Bulletin Blanc

Je passe un savon au comité de rédaction, et voila ce que cette bande de bons à rien me ramène, suite à un meeting avec l’ami C et l’ami C, assis sur un gros rocher, sous un résinier, à O. beach : l’idée d’un engagement politique !

Dans le genre amusant, on a quand même fait mieux… Enfin bon, même si le sujet ne porte pas franchement à la rigolade, c’est toujours mieux que les jérémiades de ces derniers jours. J'ai donc accepté la publication.

Mais de quoi s’agit-il au fait ? L’idée part du constat suivant : il semblerait que nombre de nos concitoyens considèrent nos hommes politiques comme peu dignes de confiance. De fait, ils ne prennent pas la peine de voter lors des échéances électorales. Pour résumer cet état d’esprit de façon simple, on pourrait utiliser la formule suivante : « De toutes façons, de droite ou de gauche, c’est tous des pourris. Alors à quoi bon ? »

Or, figurez vous que la constitution française, qui finalement est un document assez sérieux, a prévu une réponse électorale à l’intention des mécontents. Cette panacée démocratique est le bulletin blanc. Si je me souviens correctement de mes cours d’éducation civique, le bulletin blanc doit être utilisé par l’électeur lorsque ce dernier n’est pas satisfait par le choix des candidats offerts à lui.

Corrigez-moi si je me trompe, mais ce dispositif me semble finalement assez ingénieux. Cependant, il y a une petite interférence dans le système : pourquoi diable le pourcentage de bulletins blancs n’est il jamais communiqué durant les soirées électorales ? Pourquoi offrir la possibilité d’exprimer son mécontentement, si ce dernier n’est suivi d’aucune conséquence pratique ? Ne serait pas la prendre un peu les gens pour des cons ?

Voila donc ce que l’équipe de rédaction de « Lectures » revendique aujourd’hui : la communication publique et claire du pourcentage de bulletins blancs lors des élections. Puis, pour pousser le bouchon un peu plus loin, l’inéligibilité de tous candidats ayant participé à une élection et ayant généré un pourcentage de bulletin blanc supérieur au pourcentage de bulletins favorables au dit candidat.

Ou un truc dans le genre à discuter, mes compétences politiques étant assez limitées pour pouvoir détailler ici avec précision les modalités d’application d’une telle décision.

En tout cas, je suis sur que vous comprenez la portée politique d’un tel geste. Nos leaders devraient non plus se battre ENTRE eux, mais POUR nous. Et c’est la toute la différence.

L’idée n’est pas nouvelle, ni révolutionnaire, et je crois même l’avoir déjà entendu a la télévision, relayée par un acteur dont le nom m’échappe – le mec qu’a fait Bernie et les Convoyeurs.

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